[Acceptée] Candidature: MIHO

Depuis toute petite déjà je me savais différente d’eux, les petits êtres aux ailes blanches immaculées. Nous partagions la même ville, rien de plus. J’entendais les chuchotements et je voyais les regards se dérober quand je passais dans la rue.
La raison ? Il me fallu peu de temps pour la connaitre, je m’en souviens comme si c’était hier.
J’avais quinze ans à l’époque. Le mois de Descendre arrivait tranquillement avec son froid à vous glacer les os. Cette nuit la, ma mère avait encore fait la tournée des tavernes de Bonta, buvant jusqu’à son dernier kama. J’étais tapie sous mon lit, attendant dans la peur qu’elle rentre et déverse sur moi sa haine du monde. Evidemment ce soir la, comme tout les autres, ça ne manqua pas. A peine la porte franchie, elle hurla mon nom. Elle retourna la maison jusqu’a me découvrir, et me roua de coups de pieds, de bâton.
Je restais mutique et pétrifiée jusqu’à ce qu’elle prononce ce qu’elle n’avait encore jamais osé me dire : « Sale batarde, tu n’es qu’une sale batarde, du sang de démon coule dans tes veine, j’aurais du te tuer dés ta naissance ! »
En entendant ce mot, en prenant conscience de ma nature, la peur s’envola. Je ne réfléchissais plus à cet instant, mon instinct avait pris le dessus. Alors qu’elle continuait de répandre sur moi son flot de rancune je me saisi du sertisseur posé non loin de moi et lui plantait tout doucement en plein cœur. Elle ne cria pas, ni ne bougea, elle me fixa juste de ses yeux horrifiés alors que j’enfonçais la lame plus profondément.
Mon premier meurtre. Je me souviens encore de l’odeur du sang et de la sensation délectable de sentir la chaleur de la vie quitter un corps.
Les années qui suivirent cet événement libérateur je les passais à Brâkmar. Je fus pris en charge par un maître alchimiste qui, en échange de son savoir, me fit faire les tâches les plus ingrates. Le peu de temps libre qu’il me restait je l’utilisais pour me former au combat, et plus particulièrement à la maitrise du bâton. Je ne fréquentais pas ces fecas de mon âge qui trainaient au zapp ou dans les tavernes. Non, mon but était resté le même : faire couler le sang, encore et toujours. Pas le temps pour ces idioties.
A cette même période ma conscience politique s’éveilla. Mais qui étaient donc ces bontariens qui prenaient comme excuse de faire le bien pour mettre en place une véritable dictature « angélique » ? Leur soif ne conquête ne connait pas de limite, ils veulent dominer tout les territoires, asservir les brâkmariens, et se donner bonne conscience. C’était donc ça le Bien, hypocrisie et apparence. Le Mal lui affiche ses intentions et ne pourra être corrompu.
Ce sera donc ma voie.
Et qui mieux que la guilde du mal en personne pour me permettre d’accomplir ce pour quoi je suis faite ?

Lord Casque Noir fit son entrée en trainant sa lourde épée (et une vilaine toux) sur le sol.
Le bruit crispant ravissait ses tympans.
Ayant déjà longuement parlé à Miho, il décida, par fatigue , de mimer la prochaine scene.

Il s'elança donc la tête la premiere contre un mur, puis sauta à pied joint sur la table qui servait uniquement pour les banquets du midi.
Il se roula ensuite par terre, la langue pendante et les yeux exorbités, gesticulant dans tous les sens (mais surtout le mauvais ... sens)
Il prit ensuite un air intrigué, vaguement intelligent en appuyant son poigné sur son menton et en roulant des yeux.
Enfin, il sourit, montrant ainsi à l'assemblée ebahit une dentition parfaite.

Satisfait de son intervention, il sortit de la piece en rampant, se préparant à son futur métier d'espion démoniaque. Il dut finalement renoncer à sa sortie, la porte d'entrée étant fermé et les verroux innaccessibles en restant couché.
C'est par ce pied de nez au destin (et un bras d'honneur en direction de la personne qui avait fermée la porte - elle se reconnaitra - un indice, c'est un eni - mais c'est pas le plus puissant, c'est l'autre) qu'il fit sa sortie.

L'eni en question ne tarda pas à faire son apparition par la porte tout naturellement, rappellant ainsi à Lord Casque Noir qu'elle n'etait point fermée, mais qu'elle s'ouvrait vers l'interieur...

Miho....ton sang est souillé comme le mien et nos passés se ressemblent, mais ne commets jamais l'erreur d'en etre fier. Le sang de démon n'est ni plus ni moins qu'un poison qu'il n'appartient qu'à toi de deverser sur le monde. Quand à tes convictions politiques elles m'intriguent; j'aimerais m'entretenir avec toi afin de verifier si tu es vraiment comme tu le sembles : c'est à dire capable d'accomplit de grandes choses.

Sur ces mots l'eni se retira dans ses appartements, l'air pensif et tourmenté..

Alors, la cité des fourbes serait aussi pervertie que nous le pensions....
Salutations, donc, créature de la nuit.

Je ne me prononcerais pas sur ton sort, trop nombreux sont ceux qui font actes de bravoures dans leurs paroles sans pour autant réussir à en justifier le sens par des actes concrets... Rencontre moi, si je tolère ta présence, tu pourras t'en montrer fier.

Lord Casque Noir et son fidèle Francis firent leur entrée.
Pas de saut perilleux, ni de quelconque acrobatie pour aujourd'hui.
Non.
Il choisit une entrée plus en finesse... pleine de subtilité malsaine.
En effet, il ouvrit la porte (en prenant bien soin de vérifier que les verrous étaient ouverts) et s'écria :

Nous avons composé tes épreuves et je vais te les enoncer.
Sache qu'il est encore temps de renoncer.
Si tu décides de franchir le pas, tu seras à jamais marqué du sceau du Mal !

Nous avons décelé en toi un certain potentiel, donc nous t'avons concocté des taches égales à ton potentiel !
arf arf arf

Epreuve de colère
Tu iras affronter en duel des Bontariens d'un niveau supérieur au tien.
Il te faudra en battre 3 pour réussir ton épreuve.


Epreuve d'envie

Tes parents sont de bonta. Tu es donc une sang mêlée... Il va falloir nous prouver que tu n'as aucun attachement avec Bonta.
Tu t'enroleras donc dans la milice de BONTA et tu réaliseras les 10 premières quetes d'alignement.
Une fois fait, pour nous montrer que Bonta ne t'attire pas, tu iras voir le chevalier qui te permettra d'hoter tes ailes d'ange et tu iras les troquer contre une paire d'aile de démon.

Epreuve d'orgueil

Tu es maintenant un démon.
Tu es fiere.
Tu retourneras à Bonta, trouver Amayiro le chef de leur milice , et Ailes déployées , tu lui diras tout le mal que tu penses de lui .

Voilà, telle est ta quête, Miho.
Montre toi digne de nous !

Miho, drapée dans sa longue cape rouge sang, écoutait avec attention les épreuves énoncées par Lord Casque Noir. Tout ses sens en éveil, l’attention de la fecate était alors à son comble. Ayant pris connaissance de ses épreuves, elle fit une courte déclaration.

Puisque vous, les Darkanges, avez jugé que mon être était doté d’un potentiel certain, je veillerais à ne pas vous décevoir. Je quitte donc Brâkmar dés à présent afin d’accomplir mes quêtes.

Son œil brillait, on pouvait y lire à la fois la détermination à se montrer digne et le dégout que lui procurait l’idée de retourner dans la ville natale, Bonta. Elle quitta d’un pas pressé l’assemblée, refermant derrière elle les lourdes portes de l’Enfer. Pour se donner du courage, et surtout pour assouvir sa soif d’alcool, elle fit un petit détour par la taverne du Chabrulé.
Elle pensait à voix haute, sans que les quelques clients déjà largement ivres à cette heure avancée de la nuit ne lui porte la moindre attention.

Ainsi donc je dois rompre ma promesse de ne retourner dans cette ville d’emplumée uniquement pour la mettre a feu et à sang…Mais quelle plus douce torture que de berner Amayiro, pour ensuite revenir le défier sur ces propres terres ? Lui, le chef de la milice, qui a toujours influencé ma défunte mère à me traiter comme un paria dans mon lointain passé.

Satisfaite de sa réflexion, sa soif étanchée, elle prix le chemin de Bonta. Si elle eu quelques doutes à l’idée de se faire démasquer a Bonta, ceux-ci s’effacèrent bien vite devant le regard vide et dénué d’intelligence d’Amayiro. Celui-ci était ben incapable de la reconnaitre, bien trop occupé à gérer sa milice de bons a rien. Il lui prit ses 10 épées de boissaille et l’envoya aussi tôt accomplir des tâches indignes de sa personne.

Cela ne fut pas très compliqué pour Miho. Ces emplumés, dont le cerveau n’égalait pas celui d’un bwak, n’accomplissaient donc que des tâches ne demandant ni force, ni agilité et encore moins d’intelligence. La seule qui lui posa soucis fut d’aller espionner sa propre ville Brâkmar. Non par sa difficulté mais parce qu’elle représentait une trahison à son peuple. Elle décida donc de l’accomplir mais en modifiant quelque peu les plans de la porte d’entrée, Amayiro n’y verrait que du feu.
Enfin sa dernière quête bontarienne approchait. Il lui fallait vaincre un sanglier soit disant « agressif », qui, plus sérieusement, ressemblait surtout à un bouftou apprivoisé. Le combat fut simple pour Miho, douloureux pour la bête. Elle prit un malin à plaisir à le regarder agonir puis celui-ci ayant rendu son dernier souffle, elle repartit pour une dernière visite à la milice.



Amayiro, dont le regard lui semblait plus vide à chaque visite, était particulièrement satisfait de la recrue Miho, si bien qu’il lui accorda même un jour de congé ainsi qu’une petite prime. Miho eu bien des difficultés à réprimer un rire moqueur.
Cependant elle ne souhaitait pas s’attarder dans cette ville. Ces ailes d’anges commençaient à la démanger sérieusement, elle qui fut toujours allergique aux plumes. S’étant gratter jusqu’au sang, elle estima qu’il était plus que temps de s’en débarrasser et de retrouver enfin, avec délice, ces ailes pourpres.





A nouveau elle-même, se sentant revigorée par le retour à sa vraie nature, elle ne souhaitait attendre plus longtemps pour partir voir Amayiro afin de l’humilier, de le trainer plus bas que terre et de lui prouver sa supériorité, et de même fait, celle des démons. L’orgueil avait toujours était son péché mignon…
Reprenant à nouveau la route, elle réfléchissait à la manière la plus cruelle pour le réduire à néant.
Un peu d’ingéniosité et quelques miliciens morts derrière elle, Miho arriva enfin à la milice.





Remplie de fierté, elle passa à nouveau la lourde porte de L’enfer afin de s’entretenir avec les Darkanges présents. Après un rapport détaillé sur la manière dont elle réalisa ses quêtes elle s’adressa ensuite à eux.

Sans faillir, membres de l’ordre Darkangel, j’ai effectué mes quêtes d’orgueil et de colère avec efficacité et rapidité. Je ne peux cependant me montrer digne de l’épreuve d’envie. Mes anciens compagnons de guilde se définissent en tout point unis et aucun ne désire quitter l’ordre que j’ai jadis fondé avec eux. Tous préféreraient encore la mort à une telle trahison.
Ma requête est donc simple, je vous demande de m’accorder une autre épreuve. Si vous acceptez, je tâcherais de la relever avec honneur. Dans le cas contraire, où vous me jugeriez indigne de vous rejoindre, je fermerais donc définitivement les portes de l’Enfer derrière moi.

Ayant terminé son court discours, elle resta debout face aux membres, et attendit qu’un des Darkanges prenne la parole.


[Hrp : Mon ancienne guilde, dont je fus bras droit, ne compte aujourd’hui qu’un nombre très restreint de personnes. Cela parce que de nombreux anciens membres ont quitté le navire et parce que la guilde a elle-même viré beaucoup de membres qui ne collaient pas à l’état d’esprit. Le peu de personne restant aujourd’hui est donc plus que jamais motivé à relever la guilde et aucun ne souhaite partir. Au delà de ça, les personnes restantes sont avant tout des bons potes à moi et je n’ai pas très envie de les influencer à partir. Voila, à vous de juger maintenant !]

(flood? )

(Je pense pas)

C'est très bien Miho sois la malvenue dans l'Ordre des Darkangels. Le temps que tu t'y habitues, nous trouverons une dernière epreuve pour toi.

Se livrant à des tâches particulièrement maléfiques en ce moment, qui réclamaient sa présence dans d'autres plans d'existence, Dezabel n'avait guère de temps à perdre avec les aspirants, mais il les regardait évoluer de loin, et force lui fut de constater que la dénommée Miho l'impressionnait

Hum, en terme de rapidité, tu t'en tires aussi bien qu'Elkrime ... puisses-tu avoir un aussi bon potentiel que lui ...

J'ai hâte de te voir en chair et en os, Miho, hin hin hin ...

Malvenue à toi, soeur d'armes !

Voila que tu es parmi nous désormais. Voila que tu partageras notre haine, que tu l'augmenteras de la tienne. J'en suis....extrèmement......content.