Recrutement

La nuit ou le grand homme est né, un violent orage avancait par le nord. L'air nocturne à l'exterieur de la hutte ou avait lieu l'accouchement était encore lourd et calme.
Tout était silencieux à l'interieur de la hutte de Mandrak, le chasseur d'ange au regard doux. Celui ci était assis à coté de sa femme et lui tenait la main. Anharat que la douleur venait d'abandonner un instant, lui sourit.

-- Ne t'inquite pas, murmura t'elle. Vorna dit que notre enfant sera en bonne santé.

Le jeune homme brun posa le regard de l'autre coté de la hutte ronde ou la démone était accroupie prés d'un brasero en fer. Mandrak frissona.

-- Il est l'heure de lui donner son nom d'ame, déclara Vorna sans se détouner de sa tache.

Mandrak libéra à contrecoeur la main de son épouse. Il n'aimait pas la maigre Vorna, mais de toute façon, personne ne l'aimait. Il était difficile d'aimer quelque chose qu'on craignait, et Vorna la Brune était une créature extralucide, dont les yeux bleus semblait pouvoir vous glacer en un simple battement de paupiere. Comment se pouvait-il se demanda Mandrak, qu'un vieille fille sans experience personnelle du sexe ou de la naissance en sache autant sur le metier de sage-femme?
Vorna se leva et se retourna en lui jetant un regard maléfique.

-- Ce n'est pas le moment de se poser des questions stupides, lui dit elle.

Mandrak sursauta. Avait-il posé la question a voix haute? Non impossible.

-- Son nom d'ame, fit elle. Va à présent.

Mandrak sortit dehors. Puis partit faire un tour pour pouvoir se concentrer. Il vit un rocher et s'y posa dessus. Un roulement de tonnere résonna dans le lointain, au nord. Il vit les nuages avancer, cachant progressivement les étoiles. Au dessus de lui, les éclairs illuminerent les montagnes. Un vent violent se mit a souffler. Mandrak se leva de son rocher pour chercher un abri. Lépée frotta contre sa jambe.
L'épée de fer!
Craignant que la foudre ne le touche, Mandrak dégaina son épée et la jeta au loin. L'épée d'un metre de long tourna dans les airs et alla se planter droit dans le sol, ou elle se ficha, temblante.
Au meme instant, un éclair fendit le ciel et foudroya l'épée , la réduisant en miettes.
Puis la pluie se mit a tomber.
Mandrak était affalé contre le rocher, le regard rivé sur les morceaux de fer carbonisés.
Enfin, il se releva et entama la descente vers la hutte ou avait lieu l'accouchement.
En se relevant il entendit les cris fins et flûtés de son nouveau-né résonner par le vent.
La porte de la hutte s'ouvrit et Vorna sortit pour l'acceuillir.

-- Tu as le nom, dit ellle

Ce n'était pas une question. Il acquiesça sans mot dire.

-- Alors dit-le à voix haute, lui ordonna t-elle.
-- Il sera Voltan, l'Epée de l'orage.



Une rafale de vent glacé traversa le hall, faisant vaciller violament les flammes des lanternes.Et la porte de la piece se referma d'un coup. Lhomme tenta de plisser les yeux pour essayer de discerner quelque chose dans cette pénombre. Une grande silhouette se tenait prés de la porte, tenant dans ses mains un marteau, qui brillait a la lumière des lanternes.
Quatre de ces fils parlait entre eux et n'avaient pas vu le nouveau venu.

-- Au nom de Susej, qui es-tu toi? lanca le pere en posant sa chope et en se dirigeant vers l'inconnu.

-- Je suis la mort de ta maison, répondit l'étranger.

Comme il prononcait ses mots, le guerrier fit trois pas rapides. Le marteau fendit les airs et sépara la tete du jeune homme de ses épaules.
Le visiteur poussa un cri de guerre et se rua sur les autres fils. Sa tete embrumée par l'alcool, le père tituba jusqu'a l'endroit ou le corps de son fils reposait. Il était déja mort..
Il se retourna et vit deux de ses fils au sol, leurs corps giclant le sang. Un des fils essaya de donner un coup de hache à l'inconnu. Celui-ci évita l'attaque en faisant un pas de coté et enfonça son marteau dans le ventre du fils, puis le fit remonter juqu'au coeur. Le fils laissa échapper un terrible cri de douleur. Il laissa tomber sa lampe a huille.
Le père regarda ses fils mourrir les uns aprés les autres. Puis le guerrier s'approcha de lui.

-- Je ne te connais pas, marmonna le pere. Je te connais pas.

Comme l'homme se tenait à présent devant lui, il remarqua que ses yeux féroces avaient des couleurs étranges : le premier était sombre, le deuxième pale. Derrière lui, le père entendait les flammes se propager et le bois craquer. La lumiere qui s'en dégageait illumina le visage du guerrier, lui donnant une apprence démoniaque.

-- Qui est-tu?

Il n'y eut pas de réponse. Le marteau vint évantrer le père. Il tomba à genoux et ses entrailles se déversèrent sur le sol.

Une fois sa mission accomplie Voltan s'en retourna errer en se demandant qui pourrait bien lui faire compagnie.
Puis, se rappelant les crimes malsaints qu'il avait entendu un peu plus tot a la taverne, il se décida d'aller rencontrer ces soi disant démons.
Aprés de nombreuses heures de marche il arriva enfin devant cette grande porte.
Les cris qu'il entendait a l'interieur venait pour la premiere fois de sa vie de leffrayer.
Oui cela ne pouvait etre que la que ce tenait ses semblables.
Il décida donc de leur laisser un message avec l'espoir de ne plus etre seul a présent.
Sur ce il parti se coucher chez lui , un rictus aux levres en pensant avec envie , a tous ces anges qui ne méritait plus que de mourrir.
L'heure de gloire approchait!!

Toujours maugréant, Dezabel revenait d'on ne sait où avec son sac vide sur le dos, et vit les portes encore une fois ouvertes.
Attrapa le message griffoné d'une écriture sèche d'une main qui l'était tout autant.

Ah bah lui on dirait qu'il a pas besoin d'un coup de main.
Vantardise ou récit? Nous verrons bien lorsque nous nous rencontrerons, Voltan, hin hin hin ...